Dans l’ouvrage le plus important de la médecine tibétaine, „rgyud bzhi“ („Les quatre tantras de la médecine tibétaine“), un chapitre, à savoir le quatorzième de la deuxième section, est consacré au sujet du „comportement selon les saisons“. Une partie de ce chapitre est consacrée à la „fatigue du ressort“.
Cause de la fatigue printanière
La faiblesse de la chaleur du tube digestif avec l’excès de „mauvais kan“ (mucus) qui en résulte serait la cause de cette fatigue printanière.
Vous trouverez en ligne un extrait de la traduction du chapitre concerné qui illustre ce propos : „Pendant l’hiver, le mauvais kan s’accumule dans la région thoracique et est finalement décomposé au printemps, en raison de la chaleur de cette saison. Cela obstrue la chaleur du tube digestif et conduit à la manifestation de la maladie du mauvais kan. Pour calmer le mauvais kan, il faut manger des aliments des trois derniers goûts (amer, piquant et astringent). Les aliments recommandés sont l’orge assaisonné, la viande d’animaux provenant de régions où l’eau est rare, le miel, l’eau bouillie, une décoction de gingembre et les aliments aux propriétés agressives. Un exercice régulier et un massage sec avec des grains moulus sont recommandés pour calmer les mauvaises maladies du kan. Il faut se mettre à l’aise dans les jardins ombragés qui répandent de doux parfums.“
Comme toujours, en médecine tibétaine, les recommandations diététiques et comportementales individuelles du médecin s’appliquent à la fatigue printanière, sur la base d’un diagnostic précis, qui comprend l’analyse du pouls, l’examen des urines et l’interrogatoire du patient. En outre, des thérapies dites externes telles que la moxibustion, les massages et l’acupuncture à l’aiguille d’or sont utilisées. Les pilules tibétaines adaptées individuellement à l’état du patient sont considérées comme les plus efficaces. Ces pilules sont prises 2 à 3 fois par jour avec de l’eau chaude.